Agé de 35 ans, il vient d'être quitté brutalement (après 13 ans et demi de vie commune) par la femme de sa vie, qu'il aime, qu'il adore, qu'il aimerai dorloter, rassurer, protéger toute sa vie. Leurs deux enfants (17 mois et presque 4 ans) sont placés par l'Aide Sociale à l'Enfance dans des structures d'accueil d'urgence depuis 2 mois et demi, ils ne voient leurs parents qu'une fois par semaine (1h30 le papa, 1h30 la maman). Tout le monde dans cette histoire, souffre de cette situation horrible et intenable.

Il récita un texte (« Une fourmi de 18 mètres »), appris avec des coups de sa maman, lors de la remise des prix de fin d’année de son école (juin 1981). Il ne savait ni lire ni écrire et sa maman se déchaîna violemment plusieurs soirées, débutées après 20h (même après 21h), pour le lui faire apprendre. Elle ne se rendu pas compte qu’il sera par ces coups, traumatisé à vie et que sa maman adorée ne pourrait plus représenter la protection tant importante pour se construire. Au contraire, elle usa systématiquement de violences, pour entre autres, les devoirs, durant toute sa scolarité. Il faut préciser que certaines fois, ces violences pouvait être un acharnement de plusieurs heures. Son papa n’était pas en reste, usant quelques fois de violence extrême comme réprimande face à un comportement qu’il jugeait insolent. Qui pouvait désormais l’aimer et le protéger ? Et comme la violence de ses parents ne suffisait pas, il subissait également celle d’élèves, surtout en région parisienne, après avoir déménagé (mai 1983) pour se rapprocher du travail de son père. Son père travaillait depuis 1977 en RP et ne rentrait à Saumur qu’un à deux week-end par mois. Ayant intégré une nouvelle école pour à peine deux mois, il passera en CE2 malgré un avis de niveau insuffisant et redoublera l’année suivante pour manque de maturité (note annuelle moyenne : 5,5/10). Sera proposé à ses parents par l’équipe pédagogique de cette école qu’il aille en école spécialisée, un retard et un problème d’adaptation leur semblait évident. Il n’arrivera jamais à se défendre seul face à ses agresseurs, redoutant à tout moment cette violence gratuite, traumatisé. Il quittera l’école primaire en 1987.

Bébé très joyeux mais qui (selon sa mère) ne peut s'adapter à vivre chez une nounou ; sera gardé par ses grands-parents maternels, encore actifs (agriculteurs de 46 et 49 ans), qui ne pourront pas contribuer à son éveil (trop pris par leur activité). En 1977, ses parents viennent habiter juste à côté des grands-parents maternels (dans un village proche de Saumur). Septembre 1978, arrive sa rentrée en petite section de maternelle. Il n'est pas encore tout à fait "propre", a des difficulté d'adaptation (isolement), jugé "en retard" (selon l'équipe pédagogique de l'école du village). Il est très tôt malmené par quelques-uns de ses "camarades", sans réaction. Commence pour lui (ses premiers souvenirs), le calvaire d'une vie faite de violences, d'humiliations, de trahisons, de frustrations.

Naissance à la maternité de l'hôpital de Saumur (49), la nuit de Noël 1975 (03h50 le 25 décembre 1975). Beau bébé de 3.650kg pour 51cm ; quelques cheveux bruns ; pas très en forme. A fait plusieurs séjours en couveuse (2 mois) pour des problèmes respiratoires ; découverte de l'asthme du nourrisson. Nécessité d'un appareil d'aide respiratoire à domicile et traitement de l'asthme. Ses parents sont âgés de presque 19 ans (père) et 19 ans et demi (mère) et vivent dans un appartement qu'ils louent dans le centre-ville de Saumur. Ils sont fumeurs. Ils travaillent dur, le père dans le bâtiment et la mère dans la vente.